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On ne passe pas !

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Le fil de fer barbelé

Le fil de fer barbelé naît en 1874 dans le Midwest américain. Conçu pour protéger les élevages, il est vite devenu une arme essentielle sur les champs de bataille de la Première Guerre mondiale.

Bobine de barbelés anglaise provenant du secteur de la Somme

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Les barbelés sont avant tout destinés à ralentir l’ennemi progressant à travers le no man's land. Celui-ci pouvait être ainsi plus facilement pris pour cibles par les défenseurs d'une tranchée. De fait, avant les offensives, les tirs d'artillerie visaient en priorité les zones de barbelés afin de dégager un passage pour atteindre les tranchées adverses.

Les méthodes pour les détruire étaient très rudimentaires et reposaient essentiellement sur des cisailles (voir la rubrique cisaille coupe-barbelé dans « Le barda du poilu »).

Les barbelés étaient fixés au sol au moyen de piquets métalliques munis d'une grande vis que l'on plantait dans le sol. Des œillets, présents le long du piquet, permettaient de fixer les fils durant la nuit. Ces « queues de cochon » évitaient l'utilisation de marteaux et d'outils bruyants qui pouvaient attirer l’attention de l’ennemi.

Une queue de cochon provenant de la région de Lille

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Côté français, la queue de cochon existait en 4 modèles de longueurs différentes selon leur positionnement. Comptant 1, 2, 3 ou 4 boucles, la queue de cochon mesurait entre 60 cm (modèle à une boucle) et 1m75 (modèle à 4 boucles présenté ici).

 

Aucun chiffre de peut être avancé pour quantifier les barbelés utilisés durant le conflit. Cependant, pour donner une idée de l’usage qui en fut fait, on estime que dans le seul canton de Lassigny (nord‑est de l’Oise), onze millions de mètres carrés de fils de fer barbelés ont dû être enlevés à la fin de la guerre.

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