Les porte-plumes
Les poilus ont envoyé des millions de lettres à leurs familles pour les rassurer et il est normal que le porte-plume ait rapidement fait partie de leurs réalisations... Ces derniers étaient la plupart du temps fabriqués avec deux douilles de fusil mauser soudées au culot et prévus pour accueillir d'un côté une plume et de l'autre un crayon à papier, les deux pouvant être rangés à l'intérieur des douilles.
Les différents modèles présentés ici ne dérogent pas à cette règle. Si trois d'entre eux sont de facture simple, l'un d'eux porte le prénom du poilu qui a sans doute fabriqué ou commandé l'objet (Ernest) et celui de son épouse ou fiancée (Odette), un autre porte une petite incrustation en cuivre rouge représentant une croix de Lorraine et le dernier est décoré à l'aide d'un bouton d'uniforme allemand.
Les six porte-plumes "rangés"
Les six porte-plumes (presque...) prêts à servir
Les détails des décors
Un autre porte-plume portant un décor de lierre, des initiales (A.J.) ainsi que la mention Argonne. Il est daté 1915.
Les poilus utilisaient cependant parfois une autre matière première, bien plus malléable, pour concevoir leurs porte-plumes : le fameux aluminium des fusées boches (voir à ce sujet la rubrique sur les bagues de poilus). C'est ce matériau qui a été utilisé pour fabriquer les deux porte-plumes - et coupe-papier - qui suivent, tous deux datés 1914-15-16.
Un premier porte-plume en aluminium : celui-ci porte la mention "Campagne 1914-15-16"
Un second porte-plume qui indique les initiales de son propriétaire : "L.P."
Pour finir, voici un dernier porte-plume qui ressemble par la forme au deux précédents mais qui fait appel à une autre matière première : la ceinture d'obus en cuivre d'un obus de 77 allemand.
Le porte-plume en cuivre présenté à côté des deux précédents
Et à côté d'une ceinture d'obus de 77 non travaillée...
Ajouter un commentaire