La tenue bleu horizon
En 1914, l'armée française est équipée de capotes de couleur « gris de fer bleuté » et de pantalons et képis rouge garance très voyants. Si la décision d’adopter la teinte « bleu horizon » est prise dès août 1914, il faudra attendre fin 1915 pour que toute l'armée française en soit équipée.
La couleur bleu horizon, qui renvoie à la couleur qui sépare le ciel de la terre, est un mélange de laine blanche (35%), bleue foncée (15%) et bleue claire (50%). D’abord critiqué car il résiste mal à la lumière et aux intempéries, le bleu horizon est rapidement devenu l'un des symboles du Poilu de la Première Guerre mondiale.
La culotte modèle 1915 bouffe légèrement au-dessus du genou, puis se termine par une manchette enserrant le mollet et fermant à l'aide de petits boutons. Cette dernière partie est recouverte par les bandes molletières (voir rubrique du même nom, toujours dans la catégorie "L'uniforme du poilu"). Le passepoil rouge, de la taille au genou, permet d’identifier une culotte de l’artillerie.
Une bande réglable à l'arrière permet d'en ajuster la taille.
A noter que cette culotte porte différents tampons dont un qui permet de savoir qu'elle a été fabriquée par les établissements Conchon-Quinette de Clermont-Ferrand.
Elles porte des boutons réglementaires marqués "EQUIPEMENTS MILITAIRES".
Voici cette même culotte présentée sur un mannequin. Ici avec une chemise modèle 1878 et une paire de bretelles du commerce.
La vareuse d’officier d'infanterie qui suit est une variante du modèle 1913. Fabriquée en laine bleu horizon, elle possède un col droit et ferme par 7 boutons d’officier à la grenade, confectionnés en métal frappé. Elle est dotée de 2 poches de poitrines et de 2 poches de hanche, toutes les 4 à soufflet.
Un bouton d'officier d'infanterie à la grenade.
A noter que cette vareuse a été fabriquée sans doublure, sans pattes d'épaules et sans crochets de ceinturon. Elle ne présente par ailleurs ni numéros du régiment sur le collet, ni grades au bout des manches.
Voici cette même vareuse présentée sur un mannequin, d'abord sans brelage puis avec brelage.
Pour finir, voici une petite photo de l'ensemble... Pour la petite anecdote, les deux pièces - culotte de l'artillerie et vareuse de la cavalerie - proviennent de la même maison. Malheureusement, je ne connais pas leur histoire et ne saurais dire si le propriétaire des deux pièces était le même homme.
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