Les vierges de poilu
Parmi les objets religieux apportés par les poilus dans les tranchées, la fameuse "vierge de poilu" occupe une place importante. Destinée à protéger le poilu de la mort, cette petite statuette de 2cm de haut était parfois cousue dans l'uniforme pour ne pas être perdue.
Selon les moyens financiers des familles, il existait des modèles très différents. Les 8 exemples qui suivent sont à l'évidence de piètre qualité comme le révèlent les petits fourreaux en tôle qui permettaient de les ranger.
A noter que les "vierges" ne sont pas forcément des vierges : si l'on observe bien les différentes statuettes qui suivent, on peut retrouver la vierge Marie, la sœur Thérèse de Lisieux (voir la rubrique la concernant), Saint Antoine de Padoue, Saint Christophe et... une femme enceinte accompagnée par un chien !
La vierge Marie
Sœur Thérèse de Lisieux
Saint Christophe
Saint Antoine de Padoue
A signaler que Saint Antoine de Padoue est, entre autres, le saint patron des marins, des prisonniers, des pauvres, des oppressés et des cavaliers... Autant de raisons pour se retrouver dans la capote du poilu...
Une... femme au foyer ??
Au sujet de cette dernière représentation, pour le moins inattendue, on peut penser qu'il s'agit sans doute d'un moyen de garder avec soi une représentation porte-bonheur de l'épouse aimée et même tout simplement du foyer. A cette époque - il ne faut pas l'oublier - la laïcité prend ses marques, la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat ayant été votée 9 ans avant le début du conflit.
Pour finir, une vierge de poilu dont l'étui est pour le moins original puisqu'il s'agit d'une balle de lebel coupée en deux et conditionnée pour devenir un reliquaire.
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