Casque à pointe et stalhelm
Parmi les nombreux trophées ramenés à la maison par les poilus, le casque occupe à coup sûr une place à part, étant ce qui caractérise en premier lieu la silhouette du fantassin allemand.
Ainsi, trois types de casques se sont succédés durant la guerre, le fameux casque à pointe modèle 1895 (bombe en cuir bouilli et parties métalliques en cuivre), le casque à pointe modèle 1915 (bombe en cuir bouilli et parties métalliques en fer peint avec pointe amovible) et le "stalhelm" modèle 1916, le casque d'acier à l'allure si reconnaissable avec sa forme échancrée et ses deux boulons.
Distribué pour la première fois durant la bataille de Verdun, ce dernier permettait, contrairement aux casques en cuir, de protéger celui qui le portait des violentes projections d'éclats d'obus et autres shrapnels. Il fut pour la première fois distribué en France, lors des combats sur Verdun. Possédant une visière et embouti d'une pièce, ce casque, en acier épais de 1,2 mm, était bien plus résistant que son concurrent, le casque Adrian, conçu en tôle emboutie de 0,7 mm. Il est à noter que les fameux "boulons" du casque étaient en fait des systèmes d'attaches externes permettant de fixer une plaque de protection en acier trempé de 6 mm, destinée à protéger le front des sentinelles de tranchée.
Voici deux pointes de casque modèle 1895.
Un casque à pointe prussien modèle 1915... sans sa pointe.
La plaque porte la mention "Mit Gott für Köenig und Vaterland" (Avec Dieu, pour le roi et la patrie).
Deux "stahlelm".
Le second porte encore les traces d'une peinture de camouflage dite "en écailles de tortue" ("écailles" apparemment vertes, jaunes et blanches délimitées par un trait noir).
Ils ont tous deux subi les outrages du temps, le second, percé,
ayant certainement, durant un temps, été utilisé comme pot de fleur...
Quand je l'ai "sauvé" il était recouvert d'une immonde peinture rouge !
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